HEINZMANN

Voyage d'un Allemand à Paris

Voyage d'un Allemand à Paris, et son retour par la Suisse. - A Lausanne, de l'imprimerie de Hignou et com., an VIII de la République française; et se trouve à Paris, chez les marchands de nouveautés, 1800, in-8, VI-415 p. Traduction de l'ouvrage cité au numéro 374. Le faux-titre porte : "Mes matinées à Paris" (parce que l'auteur a consacré ses matinées à écrire les lettres qui composent le volume). Le nom de l'auteur ne se trouve pas sur le titre, mais la préface est signée : HEINZMANN. La traduction française n'est pas de lui-même, ainsi qu'il le dit dans la préface. JEAN-GEORGES HEINZMANN était libraire à Ulm. Voici un passage que j'extrais du Journal général de littérature, année 1800, p.164, où il est parlé de cet ouvrage : "L'auteur, M.Heinzmann, d'Ulm, a eu des persécutions à essuyer dans sa patrie pour avoir montré quelque attachement aux nouveaux principes. Il a passé une grande partie de l'année 1798 à Paris et a été à même de recueillir quantité de faits et d'anecdotes du jour, dont toutes ne sont pas absolument authentiques, comme cela arrive bien souvent quand on n'est pas dans le cas de les vérifier. Son ouvrage contient nombre de réflexions sur les événements de l'année 1798, sur la guerre, sur le régime du Directoire, sur des personnes en place et sur les mœurs actuelles des Parisiens. "Voyage d'un Allemand" est en effet, du plus grand intérêt ; il est malheureusement très rare. J'aurais voulu en donner une analyse très détaillée, mais cela m'entraînerait top loin, en raison du grand nombre des sujets qui y sont traités. On en pourra juger par le simple aperçu que je vais en tracer. Les lettres de l'ouvrage d'Heinzmann ne sont pas numérotées et ne sont précédées d'aucun sommaire ; elles sont datées du 21 juin 1798 au 16 octobre 1799 (la dernière lettre est la seule qui soit datée de 1799.). Les lettres qui occupent les pages 1 à 110 sont adressées à un de ses amis. l'écrivain ne cache pas son attachement et son admiration pour la Révolution; protestant convaincu, il combat avec acharnement- et, on peut le dire, avec beaucoup de parti-pris les doctrines catholiques. Voici quelque indications sur le contenu de son ouvrage; on le complètera facilement au moyen des deux tables alphabétiques qu'il y a joints et qui sont assez bien faites. Les fiacres, p.3 - Vie domestique, p.5. - Cafés et restaurants. p. 7. - Fête républicaine, p.20. - Suicides, p.32. - Filles publiques, p.34. - Nudité des statues, p.37. - Aérostats; Garnerin, p.44. - Malpropreté de Paris, p.51. - Heures du coucher, des repas, p.54. - Muscadins, p.62. - Enfants, p.65. - Prix des denrées alimentation, p.79. - Promenades publiques, p.80. - La société, p.84. - Le peuple, p.98. - Le monde savant et l'instruction publique, p.110. - Les arts et la littérature, p.117. - Bibliothèque nationale, p.130. - Jardin des Plantes, p.134. - Panthéon, p.136. - Librairie, p.140. - Musée du Louvre. - Salon, p.146. - La littérature, p.149. - Religion, p.153. - Fêtes religieuses et civiles, p.174. - Education, etc., p.182. - Les arts, p.191. - Les journaux, p.195. - Le télégraphe, p.200. - Politique générale, p.207. - Population, commerce, usages, modes, etc., p.259. - Littérature, p.271. - Médecins et pharmaciens, p.279. - Glaces de Saint Gobain, p.281. - Hôpitaux, p.288. - (les pages suivantes sont étrangères à notre sujet jusqu'à la page 341.) - Additions et notes écrites en 1799 : Sur les modes, p.360. - Sur le théâtre, p.363. - Sur les filles publiques, p.364. - Sur la conservation des mœurs, p.370.