Les caquets de l'accouchée

Les Caquets de l'accouchée. Nouvelle édition, revue sur les pièces originales et annotées par M.EDOUARD FOURNIER, avec une introduction par M. Le ROUX de LINCY. - Paris, P.Jannet, 1855, in-16, XLII-300 p. Cette réimpression ne laisse rien à désirer et est absolument complète. On a même joint aux huit "après-dînées" trois pièces qui en sont un complément nécessaire et dont les originaux sont aussi introuvables que ceux des Caquets. L'introduction de M.Le Roux de Lincy est, comme tous les travaux de cet éminent amateur, des plus intéressants. Elle contient des détails bibliographiques que je ne veux pas reproduire en entier, puisque chacun pourra les y trouver. En ce qui concerne le nom probable de l'auteur M.Le Roux de Lincy ne pense pas que les Caquets puissent être attribués ainsi qu'on l'a cru, au comédien DESLAURIERS, qui sous le nom de Bruscambille, a publié plusieurs ouvrages facétieux. Il serait porté à croire que c'est plutôt dans la magistrature parisienne qu'il faut chercher l'auteur anonyme ; peut-être même cet auteur se rencontrerait-il dans l'entourage du ministre d'alors, le célèbre Richelieu. Quoi qu'il en soit, il nous suffit à nous que cette satire soit essentiellement parisienne; elle l'est en effet ; et l'on y trouve, sur l'histoire physique et morale de Paris, des détails nombreux. Tels sont ceux qui ont rapport au Pont-Neuf et au Charlatan (p.10).au feu de la Saint-Jean (p.23), à l'hôpital Saint Germain (p.25), à la construction du Pont-au-Double (p.41), à la canonisation de Sainte-Thérèse (p.48), à l'incendie de Pont-au-Change et la cherté du loyer des maisons (p.58), aux voleurs (p.70), à la statue de Cérès du couvent des Carmélites (p.74), aux Pères de l'Oratoire (p.78) et aux Jésuites (p.82). Au reste, l'édition qui nous occupe ici contient un très bon, index alphabétique qui me dispense d'entrer dans les détails, et les notes de M.Edouard Fournier, le célèbre fureteur parisien, complètent un ensemble du plus haut intérêt.